Gérer son intersaison

Lundi 09 Novembre 2015

L'euphorie de l'été est passée. À l'approche de l'hiver, la motivation pour faire du sport a tendance à baisser aussi rapidement que les jours raccourcissent. Pas de défi prévu avant longtemps, une météo qui ne donne pas envie de sortir et une usure physique et psychologique s'est installée après des mois d'entraînement rigoureux. Tous les ingrédients sont réunis pour relâcher ses efforts. Ce n'est pourtant pas le moment de casser votre belle dynamique !

Les conséquences du relâchement

S'il faut parfois des mois pour atteindre son pic de forme, trois semaines d'inactivité seulement suffisent à revenir quasiment à la case départ. Ces quelques semaines off que vous comptez vous accorder valent-elles la peine de perdre toutes vos qualités physiques pour lesquelles vous avait fait tant de sacrifices ? Pire, la reprise n'en sera que plus dure et vous risquez d'être passablement énervé par votre piètre niveau de performance le jour où vous sortirez de votre phase d'hibernation. En ce qui me concerne, la réponse est toute trouvée ! Mais ne risque t'on pas le surentraînement en ne faisant jamais de coupure. Tout n'est qu'une question de dosage. Admettez qu'entre le fait de vous entraîner comme une bête et le fait de cesser toute activité, il existe sans doute un juste milieu à trouver, non ? C'est justement ce qu'il faut faire durant l'intersaison lorsqu'on ressent de la lassitude : réduire son volume d'entraînement mais conserver au moins deux séances hebdomadaires afin de garder un niveau de forme acceptable. De même, cette période creuse ne doit pas être prétexte à vous laisser aller sur la balance. Comme je vous l'expliquais récemment, ce n'est pas parce que vous reprendrez un rythme d'entraînement plus soutenu dans quelques mois semaines jours que vous parviendrez à brûler les kilos superflus bêtement accumulés. N'oubliez pas qu'un kilo de gras équivaut à 7000 kcal, il vous faudra donc un paquet de sorties pour éliminer les trois ou quatre kilos que vous vous serez accordés.

Aucune excuse valable

Il fait froid. Il pleut. Il fait nuit tôt. Les routes sont sales. J'en ai marre de courir. Au moment de se chercher des excuses pour rester assis sur son canapé, on peut parfois faire preuve d'une grande imagination, n'est-ce pas ? Si tout le monde préfère s'entraîner sous un beau soleil et par 25°, personne n'a encore trouvé la solution pour que l'été dure 12 mois par an. Il va donc falloir faire avec. Pratiquer une activité l'hiver peut être tout aussi agréable à condition d'être bien équipé. Vous en avez assez de courir ? Changez d'activité durant quelques semaines ! Les températures ont baissé ? Couvrez-vous en appliquant la règle des 3 couches (sous-maillot, maillot et veste coupe-vent) ! Il fait nuit quand vous rentrez du travail ? Allez courir au stade municipal ! Les routes sont sales ? Vous trouvez sérieusement que le fait de salir votre joli vélo soit une excuse recevable ?!

Faire du sport dans des conditions difficiles est un excellent moyen de se forger un mental d'acier. Après une sortie difficile, je me dis toujours qu'à défaut d'avoir pris du plaisir, je saurai m'en souvenir le jour où j'atteindrai l'un de mes objectifs. C'est une source de motivation énorme dans laquelle vous pourrez puiser le jour J. Et ça marche ! Quelques jours avant de partir dans le Jura pour participer à la Transju', j'avais effectué une sortie en Vallée de Chevreuse dans des conditions dantesques ! -2°, du vent violent, de la grêle puis une tempête de neige, j'avais vécu l'enfer pendant 1h30 ayant même pensé un moment que je n'arriverais pas à revenir jusqu'à m'a voiture. Vous imaginez bien qu'après avoir surmonté de telles difficultés, la Transjurassienne a pu me sembler une promenade de santé…

Prendre de l'avance sur sa saison

Vous l'aurez compris, la procrastination ne fait pas partie de mes trait de caractère. L'hiver, j'en profite donc pour m'avancer sur mes devoirs. Si j'ai réussi à vous convaincre de ne pas tout lâcher, vous allez même pouvoir mettre à profit cette intersaison pour franchir un cap. Une fois que vous aurez dépassé cette période de doute à laquelle tout le monde est confronté un jour, n'attendez pas pour reprendre une activité physique normale. Contrairement à ce que certains disent, il n'est jamais trop tôt pour être en forme ! Prenez tous les kilomètres qu'il y a à prendre vous en récolterez tous les bénéfices aux beaux jours.

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