Récupération par électrostimulation

Lundi 15 Août 2016

Cet été, je me suis fait plaisir en m’offrant mon premier électrostimulateur, le Compex SP 8.0 : une machine de guerre parait-il. Si je n’ai pas eu le temps de tester vraiment ses nombreuses applications (développement de la force, de la résistance, de l’endurance), je ne pouvais rêver mieux que les 6 jours de Vars pour évaluer les bienfaits de l’électrostimulation musculaire (ESM) en termes de récupération.

Chaque jour, juste après la douche, soit 20 minutes environ après être descendu de ma selle, j’ai effectué deux programmes : récupération (24’) suivi d’un massage régénérant (23’). Ce type de programme ne demande pas le moindre mouvement. Assis sur le lit, les jambes dépliées (légèrement surélevées, c'est mieux), on peut donc manger, lire, ou écrire ses lignes en se laissant masser électrostimuler.

La mise en place est simple et rapide. Il suffit de positionner les quatre (ou six) électrodes autocollantes sur les cuisses et de lancer le programme. Seul bémol, l’adhérence des électrodes est « fragile », leur remplacement devient obligatoire après une trentaine de séances (comptez 20 euros pour remplacer l’ensemble des électrodes).1

Le Compex SP 8.0 est équipé de la fonction mi-scan, qui sonde le groupe musculaire en début de programme et ajuste automatiquement les paramètres de stimulation selon l’état de forme, les fibres trouvées, etc. Difficile de dire si cette fonction est vraiment efficace, mais je dois reconnaître que je n’ai jamais été gêné ou déçu par l’intensité de la stimulation qui pourtant n’a cessé d’évoluer au cours de la semaine et/ou même d’une cuisse à l’autre.

Contrairement aux appréhensions que je pouvais avoir, la sensation n’est pas du tout désagréable. Les muscles se contractent de manière plutôt douce. Au bout de quelques minutes, j’en oublierai presque que mes quadri s’agitent tout seuls…

Et ça marche ? Il est évidemment TRÈS difficile de répondre à cette question scientifiquement. Une comparaison avec l’an dernier me parait hasardeuse car mon niveau de forme actuel est supérieur à celui que j’avais il y a douze mois. Il ne serait donc pas surprenant que je récupère mieux, ESM ou pas. En revanche, la sensation de légèreté après une séance est impressionnante, je n’ai pas connu le moindre jour sans à Vars. Je suis bluffé !

Evidemment, l’ESM n’est qu’un outil de plus parmi d’autres (nutrition, sommeil, etc) pour optimiser la récupération mais ce premier essai m’a vraiment convaincu. J’attendrai malgré tout de pouvoir explorer davantage de fonctionnalités pour me prononcer sur l’intérêt d’un si gros investissement pour le simple cyclo amateur que je suis. Je publierai un test plus approfondi dans quelques mois, quand j’aurai eu le temps de réaliser un cycle de force sur six semaines, afin d’évaluer l’impact sur mes performances. Mais si vous cherchez un outil pour optimiser votre récupération (et en avez les moyens…), je ne peux déjà que vous recommander de vous renseigner sur les bienfaits de l’ESM. Les résultats sont impressionnants !

1 Pour augmenter l'adhérence des électrododes et prolonger leur durée de vie, je recommande l'utilisation de bande de maintien. Ces straps permettent de plaquer les électrodes sur la cuisse ou le mollet, sans réduire l'intensité du courant électrique et les contractions musculaires.

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