Ronde van Vlaanderen : une vraie Classique flandrienne !

Dimanche 05 Avril 2015

Après une bonne nuit de sommeil, j'ai enfin retrouvé un peu de force pour vous raconter ma journée d'hier. Tout a commencé vendredi soir quand j'ai pris la route depuis Paris vers 20h30 après une longue journée/semaine de travail. Je ne suis arrivé à Courtrai qu'à minuit et quart ayant perdu du temps dans les embouteillages et roulé sous la pluie toute la soirée. Autant vous dire que lorsque le réveil a sonné à 3h45, je serais bien resté quelques heures de plus dans mon lit...

J'ai ensuite rejoint Oudenaarde d'où partais les navettes en direction de Bruges. Par chance, j'ai trouvé une place très rapidement dans un bus qui attendait dans une contre-allée. Certains ont attendus plus d'une demi-heure dans le froid, le chargement des vélos dans les remorques prenant beaucoup de temps... Je suis arrivé à Bruges vers 6h30, j'ai récupéré ma plaque et me suis rendu en centre ville pour le départ officiel. J'y ai retrouvé Richard avec qui j'avais roulé samedi dernier sur Gent-Wevelgem.

À 7h20, je passe sous l'arche du départ officiel ! Malgré l'absence de difficulté, les quatre premières heures seront particulièrement usantes pour moi. Nous avons roulé sous une pluie constante jusqu'au km 120. J'essaye de mettre du rythme pour me réchauffer, roule devant pour éviter les projections, mais l'eau pénètre partout. J'ai les doigts et les pieds gelés, les dents qui claquent, le haut du corps qui tremble. Richard s'arrête à chaque ravitaillement, ce que je fais également pour ne pas continuer seul. À chaque arrêt je me refroidis encore davantage, j'ai du mal à remettre la machine en route en repartant, bref, je suis en hypothermie. Heureusement, la pluie s'arrête enfin à l'approche des premières difficultés. À choisir, j'aurai préféré monter deux fois plus de bergs sous le soleil, mais le mauvais temps fait sans doute partie du "package" Classique flandrienne...

La campagne flamande
La campagne flamande

La second moitié du parcours est particulièrement exigeante. Les monts et les pavés s'enchainent et je n'ai pas de supers jambes. J'ai l'impression de plus subir le parcours que lors des premières Classiques. Est-ce du à l'organisation un peu bancale de ce week-end, l'hypothermie, la fatigue liée à mon imposant défi de participer à toutes les Classiques, ou peut-être un mix de tout cela ? Difficile à dire, mais j'essaierai de revoir mes plans pour Paris-Roubais et Liège-Bastogne-Liège afin d'y arriver dans de meilleures conditions.

Les premiers pavés
À l'attaque !
Beaucoup de dénivelé sur la seconde moitié du parcours
Dans le dur

Revenons-en à la course. À partir du KM180, nous entamons le plat de résistance de ce Tour des Flandres. En 40km, nous franchissons les bergs les plus difficiles de la région : Koppenberg, Steenbeekdries, Taaienberg, Kaerij, Kanarieberg, Kruisberg, Karnemelkbeek et en bouquet final, un terrible enchainement Oude-Kwaremont / Paterberg. Franchir toutes ces côtes (pour la plupart pavées) après autant de kilomètres, c'est ce qui fait toute la difficulté du Tour des Flandres. C'est aussi ça qui attire chaque année près de 16.000 participants, venus des quatre coins du monde.

Le jour le plus long
Un vrai Flandrien
Taaienberg
Paterberg
Paterberg
Dans les embouteillages

Mon seul regret aura été de ne pas pouvoir monter le Koppenberg sur mon vélo. Rendu totalement impraticable par la pluie et le passage de milliers de participants, j'y ai chuté après quelques mètres seulement, la roue arrière patinant dans l'épaisse couche de boue. Pendant ma lente montée, je n'ai vu que deux vététistes y arriver, tous les autres participants finissant (difficilement!) à pieds. J'y retournerai en solo dans quinze jours, car je ne peux pas terminer ce défi sans avoir monté au moins une fois le Koppenberg à vélo !

Le Koppenberg impraticable
Ca patine
La chute est proche
Obligé de mettre pied à terre
À l'arrêt
Impossible de repartir
Pied à terre
Tout le monde fini à pied
Au sommet, je repars enfin

Je termine cette 6ème Classique très fatigué mais content et fier d'être allé au bout de mon premier Tour des Flandres !

La suite samedi prochain pour Paris-Roubaix avec je l'espère enfin du beau temps !

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