Kuurne-Brussel-Kuurne : une première réussie !

Samedi 28 Février 2015

Pour ma toute première participation à une épreuve cyclotouriste, je pouvais difficilement rêver mieux que la Flandre comme terrain de jeu. C'est un beau symbole d'avoir rempli ma première fiche d'inscription ici, sur cette terre de vélo...

Quand le réveil a sonné à 7h30 ce matin, ça faisait une bonne heure que j'avais les yeux grands ouverts. Comme dans le Jura, l'excitation aura eu raison de mon sommeil. Une fois en tenue, j'ai contrôlé la pression de mes pneus, j'ai vérifié trois fois que la batterie de mon GPS était chargée et j'ai consulté la météo au moins dix fois sur Internet. Bref, j'ai tourné en rond pendant une heure...

Je suis arrivé à Kuurne vers 8h40, après 4km d'échauffement depuis le B&B où je réside pour le week-end. Moins de dix minutes plus tard, j'étais inscrit et prêt à partir pour ma première Classique. J'ai passé les deux premières heures à rouler avec un petit groupe de Flamands, ou plutôt derrière un petit groupe de Flamands. Conscient de mon manque de réflexes, j'ai préféré rester légèrement en retrait, une dizaine de mètres derrière eux. Je ne me suis certes pas beaucoup abriter du vent, mais je ne me sentais pas encore assez agile pour coller la roue de quelqu'un sur un parcours aussi sinueux. Il faut dire que contrairement aux longues lignes droites goudronnées sur lesquelles j'ai l'habitude de rouler en Vallée de Chevreuse, ce Kuurne-Brussel-Kuurne n'aura longtemps été qu'une succession à peine croyable de virages et de petits chemins à travers champs. Les changements de direction ont été si fréquents que j'ai fini par déconnecter le guidage de mon GPS et me suis contenté de suivre le flux de cyclistes devant moi.

Ma première fiche d'inscription

Malgré l'enchainement des virages qui ont tendance à casser le rythme et peu d'organisation pour se relayer devant, le groupe a su garder une bonne allure. À chaque virage, la tête de groupe accélérait pour relancer et j'ai du m'employer plusieurs fois pour rester au contact. En termes de niveau, j'ai trouvé cela assez relevé. Comme il ne s'agit pas d'une épreuve chronométrée, on parle d'épreuve cyclotouriste (et non cyclosportive), mais la plupart des participants n'étaient clairement pas venus là en touriste !

De mémoire, nous avons franchi aujourd'hui trois secteurs pavés, deux en montée, le troisième sur une portion plutôt plate. Pour une première, je ne m'en suis pas mal tiré. En maintenant un rythme élevé, je n'ai pas trop souffert des secousses et ai doublé pas mal de coureurs. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'y ai pris du plaisir, mais je dois avouer que le sentiment de maîtriser mon sujet était assez agréable. J'ai malgré tout été un peu surpris de voir que beaucoup de coureurs empruntaient le trottoir ou la rigole sur le bord de la chaussée pour éviter les pavés. Quel intérêt ? Éviteront-ils de faire les ascensions le jour où ils participeront à l'Étape du Tour ?!?

Vers la mi-course, un ravitaillement était organisé où quasiment tous les coureurs ont mis pied à terre. J'ai hésité à m'y arrêter, mais la longue file d'attente pour accéder aux gaufres aura eu raison de ma gourmandise. Avec mes deux bidons et mes gels énergétiques, j'avais largement de quoi rouler 4h sans me ravitailler, les gaufres attendront et j'ai laissé le groupe derrière moi...

Une fois le ravitaillement passé, la route était plus dégagée ; les Belges sont sans doute plus patients que moi quand il s'agit de contenter leur gourmandise... J'en ai donc profité pour rouler seul de longs moments, souvent face au vent, en élevant le niveau d'intensité sans trop penser à l'épreuve de demain. Cette dernière heure m'a fait du bien car j'avais un peu le sentiment d'en garder trop sous le pied sur la première partie du parcours. Je boucle finalement cette première Classique flandrienne à une allure moyenne honorable de 29,4km/h avec le sentiment d'avoir fait une bonne séance d'entraînement en situation.

En fin d'après-midi, j'ai pris le temps de nettoyer complètement mon vélo en vue de l'épreuve de demain. Ayant échappé à la pluie, il n'était pas particulièrement sale, mais ce grand nettoyage m'a surtout permis de vérifier que le matériel (notamment les pneus) n'avait pas été endommagé par les pavés. Aucun souci non plus à ce niveau là !

Le cycliste va bien, le vélo aussi, c'est de bonne augure pour la suite !

La suite demain soir après Omloop Het Nieuwbslad...

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