Amstel Gold Race

Dimanche 17 Avril 2016

En voilà une qui ne m’était encore jamais arrivée : suivre un "mauvais" parcours sur une cyclo, une drôle de mésaventure qui m’a empêché de faire la "vraie" Amstel Gold Race samedi, comme je l’espérais. Une relative déception, même si ce premier week-end de classique a été rassurant sur mon niveau actuel. Explications !

Comme toujours, plusieurs distances étaient proposées, de 60 à 240 km, pour permettre au plus grand nombre de participer. Avec pas moins de six parcours, on peut dire que les organisateurs néerlandais ont brassé large. Un choix qui porte ses fruits quand on voit le nombre de cyclistes au départ, sur la route, aux ravitaillements et à l’arrivée. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Évidemment, j’avais prévu pour ma part de m’attaquer à la distance reine, la plus longue et ses 240 km : le parcours orange.

Samedi matin, après un long trajet depuis Paris et une très courte nuit du côté de Namur, j’ai rejoint Valkenburg, dans la banlieue de Maastricht. J’ai récupéré mon dossard au QG de l’Amstel, un immense complexe (restaurant - musée - boutique) dédié à la course et pris le départ un peu après 9h, sous un ciel nuageux menaçant. Dès les premiers kilomètres, je suis étonné par le nombre de participants. Sur la route et/ou la piste cyclable, c’est un flux continu, presque oppressant, d’hommes, de femmes (beaucoup!), de grosses cuisses bien puissantes, de mollets affûtés, d’autres moins. Une véritable transhumance à deux roues !

Beaucoup de monde sur la route

La première difficulté se présente dès le 6ème kilomètre, le Geulhemmerweg berg (700m à 7%). Les jambes ont l’air bonnes, ça promet. En haut de la côte, les parcours se séparent. Certains filent à droite tandis que d’autres prennent à gauche. En levant les yeux, comme toujours vissés su le GPS, je lis rapidement que les participants du 240 doivent prendre à gauche. Problème : je n’ai pas vu le "2° maal" (2ème fois) indiqué en dessous et que sur le panneau de droite était écrit "240 km (1° maal)". Vous l’aurez compris, j’ai pris la mauvaise direction. Avec cette erreur, j’ai tout simplement zappé la boucle nord de 96km… Il me faudra plus d’une heure pour m’apercevoir de ma bourde, suivant le fléchage orange de la boucle sud. Je n’ai pas l’intention de remettre la faute sur les organisateurs, mais on peut quand même regretter qu’aucune information sur la distance parcourue ne soit indiquée de temps en temps. Ca m’aurait permis de tilter plus rapidement. Quand j’ai compris que j’avais pris un raccourci, il est malheureusement trop tard pour rebrousser chemin. Rouler à contre-sens 30km avec tous ces cyclistes ne serait pas prudent. Je décide donc d’avancer et de finir mon parcours en ruminant, ce qui devrait m’amener à 150km environ.

Sous une averse

Malgré une crevaison, quelques averses et de gros bouchons quand la route s’élève, la journée se passe bien. Les cyclistes bataves sont surprenants. La plupart emmène des braquets de pistard dans les côtes, à croire qu’ils n’ont pas compris comment passer sur le petit plateau. Ils montent les côtes à 40-50 rpm, quand ils ne sont pas en travers… ou à pieds. J’en connais qui passeraient pour des Chris Froome ici avec leur cadence de bûcheron…

Beaucoup de monde sur la route

Pour moi, tout se passe bien. Les côtes sont rudes mais ressemblent énormément aux bosses que j’ai l’habitude de monter en Vallée de Chevreuse. Je les passe sans encombre. Je suis beaucoup mieux que je ne l’ai été sur Gent-Wevelgem par exemple. Le vélotaf m’a fait le plus grand bien et je n’ai plus aucune douleur au genou. À 20km de l’arrivée, je me trompe une seconde fois de direction à une bifurcation, zappant cette fois le Cauberg… et le passage sur la ligne ! Hors de question de repartir des Pays-Bas sans grimper LA côte de l’Amstel. Après quelques détours dans les ruelles de Valkenburg, je réussis à réintégrer le parcours et pars à l’assaut de la dernière difficulté de cette AGR. Là encore, rien de terrible, mais je suis content l’avoir montée en slalomant.

Les embouteillages dans le Cauberg
À l'arrivée

Je termine cette première classique rassuré sur mon niveau physique et confiant pour la suite.

À mardi pour la suite de ma semaine ardennaise.

5 commentaires

Thibault - Dimanche 17 Avril 2016 à 20:24

Alors cette Amstel ? Sympa l'organisation ?

Aurélien - Dimanche 17 Avril 2016 à 21:26

Il y aurait beaucoup à redire... Un peu déçu pour être franc. J'essayerai de rédiger un article demain pour m'expliquer.

Thibault - Dimanche 17 Avril 2016 à 22:08

Tu n'avais pas le parcours sur le GPS ?

Aurélien - Dimanche 17 Avril 2016 à 23:11

Non, là encore c'est la première fois que je ne téléchargeais pas le tracé d'une cyclo à laquelle je participe. On ne m'y reprendra plus. Je pensais que le fléchage suffirait et avais dans la tête qu'il valait mieux rouler sans le guidage pour être sûr que la batterie du GPS tiendrait les 9h que je comptais mettre...

Aurélien - Lundi 18 Avril 2016 à 15:38

Au-delà de la mésaventure que j’ai connue, dont je suis l’unique responsable, j’ai été un peu déçu par l’organisation de cette Amstel Gold Race Tourversion. Certes le parcours est sympa, le nombre de bénévoles est impressionnant, les carrefours sont sécurisés, et les ravitaillements monstrueux, mais je n’en attendais pas moins d’une cyclo qui attire 15.000 participants et coûte plus de 40 euros. En revanche, certains points n’étaient franchement pas dignes d’une épreuve de cette envergure :
- Parking : dès la sortie de l’autoroute, nous avons été dirigés, comme toutes les autres voitures, vers un champ gadoueux pour s’y garer. Je vous laisse imaginer le plaisir (partagé) de marcher en chaussures de vélo dans la boue pour rejoindre la route... Sans oublier que ce parking sauvage avait un coût : 5 euros !
- Fléchage : je reconnais que j’ai commis une erreur en ne regardant pas assez attentivement les indications à la première bifurcation, mais l’absence d’information sur le kilométrage est un gros point négatif à mon avis.
- Ravitaillements : les deux ravitaillements de mon parcours étaient organisés dans des champs de terre. Avec la pluie et le passage de milliers de cyclistes, la terre s’est vite transformée en boue : un carnage.
- Restitution de la puce et remboursement de la caution : à l’arrivée, impossible de savoir où je devais restituer la puce/plaque et récupérer mes 5 euros de caution.
- Embouteillages : l’AGR est victime de son succès. Dans certaines côtes ou sur les pistes cyclables (ils ne rigolent pas avec ça aux Pays-Bas !), je me suis retrouvé bloqué derrière des participants (beaucoup) plus lents. C’est moins dangereux que de devoir piler sur les pavés de Paris-Roubaix, mais vraiment frustrant de devoir monter au petit-train.

Ajouter un commentaire