Le vélo, une passion qui coûte cher

Mercredi 09 Septembre 2015

En arrêtant le foot pour me mettre au vélo, je suis passé de l'un des sports les moins chers à l'un de ceux qui coûtent le plus d'argent. On me demande souvent combien a coûté mon vélo ? Ma réponse à cette question peut surprendre : quasiment rien... par rapport à toutes les dépenses qui ont suivi.

Un sport mécanique

On a parfois tendance à l'oublier mais le vélo est un sport mécanique où le matériel influe sur la performance. Certains, même amateurs, n'hésitent pas à investir des fortunes dans leur(s) vélo(s) et/ou en accessoires, pour gagner quelques minutes, voire quelques secondes. Chaque gramme compte et se paie au prix fort, environ mille euros le kilo (de moins). Si la recherche de légèreté n'est pas une priorité pour moi, je n'hésite pas à investir dans du matériel haut de gamme lorsqu'il m'apporte un gain en termes de confort (selle, pneus, GPS, etc).

Entretien et réparation

Plus que l'achat de matériel, qui représente une forme d'investissement à long terme (même si les progrès technologiques fréquents incitent à la consommation), les frais d'entretien et de réparation constituent une dépense encore plus importante. L'usure (transmissions, câbles, freins, pneus), la casse et les chutes obligent à sortir le portefeuille très souvent. Je suis heureusement quelqu'un de bricoleur, car la note pourrait être encore plus élevée si j'avais dû confier toutes mes réparations à un atelier. Revers de la médaille, j'ai dû investir dans un pied d'atelier, des produits d'entretien et plusieurs outils qui, je l'espère, me serviront quelques années.

Être équipé pour tous les temps

L'autre dépense importante quand on pratique ce sport concerne les équipements. On peut utiliser les mêmes chaussures, casque et lunettes toute l'année, mais il faut investir dans des tenues adaptées à tous les types de conditions (froid, chaud, pluie, vent, etc) pour rouler douze mois dans l'année. L'addition peut vite grimper surtout si vous roulez plusieurs jours consécutivement, un cuissard ne séchant pas en quelques heures par exemple... Deux tenues d'été (cuissard court, sous-maillot + maillot), deux d'hiver (cuissard long, sous-maillot chaud + maillot manches longues), une veste de pluie, un coupe-vent, des gants (courts et longs), plusieurs paires de chaussettes (été et hiver), des sur-chaussures, un buff, me semblent le minimum pour une première saison !

Nutrition et soins

Enfin, il ne faut pas oublier tout ce qu'on mange/boit sur le vélo, ainsi que les différents produits de soin et de récupération (crème anti-frottement, boisson de récupération, BCAA, etc). En suivant la règle 1 heure = 1 bidon + une barre de céréales, cela représente déjà un coût moyen de 0,80€ toutes les soixante minutes passées sur la selle. Avec 850 heures au compteur sur un an, c'est une dépense importante qu'on ne peut éviter chaque année...

Sur mes douze premiers mois de pratique, le bilan comptable frôle les 8000 euros alors que le vélo n'a coûté que 1200 euros. J'ai volontairement exclu de ce budget les dépenses (déplacements, logement, inscriptions, etc) liées aux cyclos auxquelles j'ai participé, qui restent exceptionnelles mais qui auraient encore alourdi la note, ainsi que le coût de l'essence pour aller rouler en Vallée de Chevreuse (deux aller-retour par semaine en moyenne soit 100km environ)... Je n'aurai certes quasiment pas d'équipements ou d'accessoires à acheter dans les prochaines années, mais les coûts d'entretien (pièces détachées + quelques passages par l'atelier) et de nutrition devraient rester sensiblement les mêmes.