Haute Route : la cyclosportive cinq étoiles

Dimanche 13 Décembre 2015

Régulièrement, je vous parle de mon rêve de participer un jour à la (triple) Haute Route, la cyclosportive auto-proclamée comme la plus haute et la plus difficile au monde. Si le parcours de cette course à étapes est exceptionnel, la Haute Route offre surtout à ses participants (fortunés) la possibilité de vivre pendant quelques jours dans la peau d’un coureur professionnel. Une expérience sans égale dans le sport amateur.

Des paysages à couper le souffle

Pyrénées, Alpes et Dolomites

L’une des particularités de la Haute Route est qu’elle se dispute exclusivement en montagne. Durant sept jours, les participants enchainent les cols et les étapes pour traverser un massif : les Pyrénées, les Alpes ou les Dolomites. Certains coureurs relèvent même le défi de participer aux trois épreuves consécutivement. Avec plus de 800km et environ 20 cols à gravir, chacune des trois Hautes Routes ressemble à la semaine que j’ai passé dans les Alpes, à l’occasion des 6 jours cyclo de Vars. Mais le niveau de difficulté est encore plus élevé car il s’agit là d’une course et non d’une randonnée comme j’ai pu le faire l’été dernier. L’allure y est moins régulière, plus nerveuse. Il faut répondre aux attaques, se faire violence pour tenir les roues quand le rythme s’accélère pour ne pas être lâché. La course provoque un stress important et demande de gros efforts pour rester au contact des meilleurs.

Le peloton de la Haute Route

Dans la peau d’un coureur professionnel

Si les parcours de la Haute Route n’ont rien à envier à ceux d’un grand tour, l’organisation ressemble également à ce que connaissent les coureurs professionnels. Une équipe médicale, 2 ambulances, 30 masseurs, assistance technique Mavic (comme sur le Tour de France), peloton encadré par des motards, tout est mis en place pour sécuriser la course. L’expérience ne s’arrête pas là car les organisateurs ont également prévu une cérémonie protocolaire à l’issue de chaque étape, des maillots distinctifs pour les leaders, un contre-la-montre individuel chaque semaine, un briefing quotidien et même une voiture balai pour ceux qui abandonneraient.

À l'arrivée du contre-la-montre individuel

L’excellence a un prix

Comme vous pouvez l’imaginer, de telles prestations ont un prix et il est très élevé. Chaque semaine coûte 1400 euros sans compter l’hébergement. Selon le niveau d’hébergement choisi (chambre seul, à deux ou en dortoirs collectifs), la facture peut vite grimper, de 380 euros à plus de 1500 euros supplémentaires par semaine de course. C’est sans doute le prix à payer pour vivre une telle expérience. Certains en sont convaincu si j’en crois le nombre de participants (1600 sur trois semaines). Malheureusement, je n’aurai sans doute jamais le budget nécessaire pour faire partie de ce peloton. Le vélo est une passion qui coûte cher certes, mais je ne suis pas prêt dépenser de telles sommes pour vivre ma passion… Je me contenterai donc de suivre la Haute Route sur Internet, avec autant de plaisir et d'admiration que certains regardent passer le Tour de France.

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