Transjurassienne : J-1 avant... L'ENFER !

Samedi 07 Février 2015

Avec un jour de retard, voici quelques nouvelles jurassiennes...

Pour commencer, un mot sur le Jura ; je ne suis pas venu là pour faire du tourisme mais c'est franchement exceptionnel comme vous pouvez le voir sur les photos : une vue depuis mon balcon ce matin, une route tracée au milieu de la neige et une photo de mon terrain de jeu. Somptueux, non ?!

Sur les hauteurs de Lajoux

Le trajet en Smart depuis Paris s'est très bien passé. Je suis arrivé à mon hôtel dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 2h du matin après 5h de route. Et je n'ai même pas eu besoin de mettre les chaines... Que Matthieu se rassure, je les ai mises hier :-)

J'ai profité du vent qui soufflait hier matin pour aller retirer mon dossard, trouver à qui j'allais confier le fartage de mes skis (importantissime en ski de fond) et dévaliser la boulangerie de ses tartes aux fruits (la fameuse recharge glucidique d'avant course...). Ca m'aura pris quasiment toute la journée. Je n'ai pu skier qu'une heure en fin d'après-midi, et franchement, ça a été une reprise bien galère à cause du vent. J'ai parcouru à peine 10km en une heure et me suis un peu demandé ce que je foutais là...

La route creusée à travers la neige

Heureusement, j'ai eu la bonne surprise ce matin de me réveiller avec une météo idéale pour skier : un temps froid (-12°) mais sec et aucune bise. Sans hésitation, me voilà parti pour faire une longue sortie avec une paire de skis prêtée par le magasin qui s'occupe de mon fartage, n'ayant récupéré les miens qu'en fin de journée (ça prend du temps d'appliquer les 3 couches de fartage!). J'avais prévu de skier deux heures, mais à chaque carrefour qui devait me ramener à mon point de départ, j'ai rallongé ma sortie tellement j'y prenais du plaisir. Au final, j'ai skié 42km en seulement 3h36 et sans ravitaillement (seulement une barre de céréales et 0,5L de boisson). Je suis rassuré sur mon niveau physique car j'aurai clairement pu faire 50km (!!!) de plus sans la moindre difficulté.

Difficile de ne pas aller skier dans ces conditions

J'anticipe la question, « mais pourquoi as-tu fait une sortie aussi longue à la veille de devoir faire 68km »? Piochez parmi les raisons suivantes :
1. Je suis avant tout venu ici pour me faire plaisir et me suis éclaté comme rarement aujourd'hui ! Le séjour est déjà réussi !
2. Pour retrouver des sensations de glisse.
3. Parce que j'ai les jambes et le cardio pour faire deux Transju en 2 jours si le temps est comme aujourd'hui. Mon niveau de forme me surprend moi-même.
4. Pour pouvoir dévaliser de nouveau la boulangerie cet après-midi sans le moindre remord avec 4000 calories à combler...

Malheureusement, la suite du week-end s'annonce plus compliquée. Car demain, la bise sera de retour et devrait souffler de face sur l'ensemble du parcours. Autant dire que nous allons vivre un ENFER. Pour vous donner une idée, c'est un peu comme si vous vous élanciez sur un marathon à poil et sous la neige, ou à vélo que vous deviez faire l'intégralité d'un Paris-Roubaix vent de face et sous la grêle.

Trop facile en 4x4 !

Je sais que j'ai la caisse pour finir une Transju', mais dans des conditions si extrêmes, ce sera un authentique exploit pour moi. J'espère pouvoir m'abriter un peu derrière d'autres participants et que les nombreux Jurassiens au bord du parcours auront encore un peu de voix quand je passerai devant eux pour me porter.

Demain matin, réveil à 5h pour prendre ma collation d'avant-course ; départ de Lamoura vers 8h45 et arrivée à Mouthe avant la tombée de la nuit...

À demain pour je l'espère une grande nouvelle dans la soirée !

PS : Sachez que j'ai bien reçu tous vos messages d'encouragement. Je n'ai pas pu répondre à tout le monde, mais ils m'aideront à repousser mes limites demain.

Ajouter un commentaire