Retour sur la Transju

Samedi 14 Février 2015

Avant que la saison de vélo ne commence, je me devais de revenir une dernière fois sur mes aventures jurassiennes. Dans la précipitation, je n'avais pas pris le temps de vous parler de l'excellente organisation, de l'ambiance ou encore des conditions météo.

Accessibilité

Ignorez ceux qui vous diront que la Transju' n'est pas faite pour un débutant. Si je les avais écoutés, je serais passé à côté de l'un des plus grands moments de ma carrière sportive. Cette course est accessible à toute personne en bonne forme physique qui a des notions de ski alpin (ça aide dans les descentes) ! Le dernier termine dans les délais en un peu plus de 9h. Si vous roulez (ou courrez) régulièrement et vous entraînez sérieusement, vous serez capables d'aller au bout. Le vélo est un sport qui prépare parfaitement à cette épreuve : ça muscle les cuisses, développe le cardio et pousse à dépasser ses limites durant plusieurs heures. En termes d'effort, ces 6h de ski de fond correspondent à une sortie à peine plus longue à vélo, entre 7 et 8h seul. Mais avec le soutien des Jurassiens, l'excitation de la course et l'allant des autres participants, je trouve ça très accessible.

L'ambiance

C'était vraiment très sympa. Des milliers de spectateurs passent la journée dans le froid à nous applaudir, plusieurs heures après le passage des premiers. La traversée des villages attire beaucoup de monde qui nous encourage par notre prénom, inscrit sur le dossard. Pour être tout à fait franc, je m'attendais à encore plus d'engouement. Mais mes attentes étaient sans doute trop élevées pour une région aussi peu peuplée et/ou une journée aussi froide.

Les conditions météo

Les habitués m'ont dit que cette édition avait été particulièrement dure à cause de la bise qui a soufflé de face sur la quasi totalité du parcours. Mais j'ai connu des sorties à vélo plus difficiles à cause du vent ou de la pluie. Avec une tenue adaptée (3 couches sans oublier les lunettes!), ça ne pose aucun problème. Quelques minutes d'effort suffisent à se réchauffer en ski de fond.

L'organisation

Comment ne pas être admiratif devant tous ces bénévoles qui se démènent par -20°C pour nous permettre de vivre notre passion ?! Tout est réglé comme du papier à musique :
- Le départ est donné à l'heure exacte.
- Les sac de vestiaire sont transportés du départ à l'arrivée par camion dans la journée.
- Le parcours est parfaitement balisé, impossible de se perdre. À deux ou trois reprises, on traverse une route recouverte de neige, et là, priorité absolue aux skieurs !
- Tout est prévu à l'arrivée : consigne à ski, gymnase chauffé pour se changer, douches, repas copieux. Bref, j'ai l'impression d'en avoir eu pour mon argent, et même davantage.
- Des navettes gratuites font le chemin inverse, s'arrêtant de village en village pour déposer les skieurs. Impeccable !
- Et en bonus : suivi live sur Internet pour les proches avec vos temps de passage, belle médaille, une assistance médical ultra-performante en cas de pépin, et j'en oublie certainement...

Un repas (au) chaud bien mérité pour tous les participants

Ravitaillements

J'ai emporté une gourde et des gels énergétiques. C'est inutile. Des ravitaillements sont organisés tous les 8-9km, bien garnis, avec des bénévoles aux petits soins. On arrête pas de bouffer sur la Transju ! J'ai même du mal à comprendre à quoi sert le ravitaillement situé à 2km de l'arrivée, à part contenter la gourmandise des skieurs... Une assistance technique est également possible à chaque ravitaillement tout au long du parcours en cas de problème matériel (casse de bâton, etc).

J'espère que mes récits susciteront des envies de Transju chez beaucoup d'entre vous. C'est une expérience inoubliable dont vous seriez fous de vous passer. La vie est courte, croquez-la à pleines dents !

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